la patrimoine informationnel commun est la centralisation de différents communs d’information au sein d’une même source.

Historique

Le patrimoine informationnel (parfois aussi appelé capital immatériel ou patrimoine immatériel) d’une structure est l’ensemble des connaissances sur lesquelles les membres de cette structure peuvent s’appuyer pour développer un projet.

Ce patrimoine ne constitue pas nécessairement un ensemble juridiquement uniforme ; certains éléments peuvent être soumis aux règles du droit d’auteur (droits d’auteur), les restrictions au secret (professionnel, commercial, officiel, etc.) ou la protection des données personnelles.

L’évolution des licences libres, l’expérience positive résultant de leur utilisation dans le domaine des logiciels informatiques et la démocratisation d’Internet ont permis de penser un nouveau type de capital immatériel ne reposant plus sur le droit d’auteur mais pouvant être partagé librement avec les autres structures et le public : le bien commun informationnel.

La facilité de centralisation de ce type de propriété a également permis de voir se créer la notion de patrimoine informationnel commun.

Dans son livre Défis du cybermondeHervé Fischer sous-entend l’importance de ces licences en écrivant : « Il est important de définir positivement, puis d’assurer la bonne gestion de ce patrimoine informationnel commun à l’humanité, car le rythme effréné des innovations dans les technologies de l’information et de la communication a déclenché une course à la revendication de toutes sortes de connaissances et d’informations, se traduisant parfois par une augmentation privatisation et appropriation de l’information qui est dans le domaine public. »

On voit ces dernières années les initiatives de patrimoine informationnel commun se multiplier à travers des tiers-lieux comme le makerspace, le hackerspace ou encore le fablab, la majorité d’entre eux ayant leur propre wiki leur permettant de documenter les projets menés en leur sein. Néanmoins, la multiplication de ces initiatives et l’incertitude de les voir perdurer rend les différents biens communs proposés difficiles d’accès ou inaccessibles car disparus. Il est donc devenu important que des structures plus larges soient mises en place pour gérer ces biens communs à travers des sites spécifiques à un domaine (voir types de biens communs d’information).

Types d’actifs informationnels communs

Sur un domaine précis

Généralement sous la forme d’un site web propulsé par une communauté, l’utilisateur se voit proposer de déposer ses ressources en choisissant la licence souhaitée, cette ressource devenant alors disponible pour d’autres utilisateurs. Parmi les sites de référentiels de ressources les plus connus, on retrouve GitHub ou Sourceforge pour les codes sources des logiciels, Thingiverse ou Sketchfab pour les plans et modèles 3D, DeviantArt pour les images et illustrations, SoundCloud pour les fichiers audio, Movilab pour la documentation concernant les projets liés aux tiers lieux et aux réseaux sociaux. l’innovation, WikiFab pour les projets réalisables au sein d’un makerspace, Instructables pour les bricoleurs, L’Air du Bois pour les menuisiers, etc.

D’une source spécifique

Une structure importante décidant de mettre les résultats de ses recherches sous licence libre en les proposant directement depuis son site. C’est le cas de nombreuses universités (par exemple le DIAL (Accès Numérique aux Bibliothèques) de l’Université Catholique de Louvain) mais aussi de diverses entreprises voyant un intérêt direct à appliquer ce partage du patrimoine. Par exemple, Tesla, en proposant gratuitement les plans de ses « superchargeurs » pour recharger ses voitures, s’assure ainsi de mutualiser ses coûts de fabrication avec d’autres entreprises tout en économisant sur les coûts de recherche et développement, ceux-ci étant réalisés par d’autres. Les contributeurs de cette source sont, en général, des personnes directement rattachées (étudiants, enseignants, salariés, chercheurs, etc.) à la source.

D’une source gouvernementale

Plusieurs États ont décidé de proposer une partie des données en leur possession en libre accès. La Belgique propose ainsi un grand nombre de données, via la base de données gouvernementale dédiée ; aux États-Unis, via la base de données gouvernementale dédiée ; ou aux Pays-Bas, via la base de données gouvernementale dédiée.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

• Antoine Buret, Tiers-lieux… et plus si vous aimezéditions FYP, 4 juillet 2016(lire en ligne).

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